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07:28

Les anciens astronautes

Publié par hassoune


Ce documentaire, produit par le très prestigieux groupe « National Geographic » aborde à première vue un thème bien éloigné des préoccupations de ses médias : l'hypothèse d'une « influence extérieure » lors de l'essor de civilisations anciennes. Cette théorie, impliquant des extraterrestres ayant le rôle de tuteurs qui auraient enseigné une partie de leur savoir aux premiers hommes, a été popularisée notamment par l'auteur Erich Von Däniken dans son roman « chariots of the gods ». Cette nouvelle conception de notre Histoire a fait de nombreux adeptes car elle met en avant les incohérences entre certains vestiges historiques et les époques durant lesquelles ils ont été conçus. Certains de ces indices d'une aide extraterrestre sont mondialement connus, comme Stonehenge en Angleterre, les pyramides de Gizeh en Égypte, les lignes de Nazca au Pérou.

Après une courte reconstitution de la rencontre entre des hommes des cavernes et des extraterrestres , le reportage fait la présentation du courant de pensée soulevé par Erich Von Däniken. Ce dernier, interviewé, soutient que son ouvrage « Chariot of the Gods » (et les nombreux autres qui ont suivi) est basé sur des éléments réels, malgré des lacunes qu 'il affirme avoir comblées. Les extraterrestres nous auraient rendu visite pour collecter de l'or afin de créer un bouclier qui sauverait leur monde d'un réchauffement climatique. Les premiers hommes servirent de main d'œuvre pour extraire le précieux minerai. Pour faciliter le travail, les visiteurs venus de l'espace initièrent les hommes à des technologies nouvelles qui auraient servies à construire ensuite les monuments impressionnants dont les techniques de constructions restent inconnues de nos jours. Le très charmant Giorgio Tsoukalos explique ensuite que ces extraterrestres étaient nos bienfaiteurs, et nous auraient transmis rien de moins que les mathématiques, l'agriculture, l'astronomie, en plus des techniques d'extraction des minerais.

La théorie « des anciens astronautes » a également de nombreux détracteurs. Parmi eux, le professeur Kenneth Feder, auteur de « Fraudes, mythes et mystères : La science et Pseudo-science dans l'archéologie » oppose comme premier argument le fait que ces extraterrestres auraient été pris d'une ingérence impardonnable en orientant ainsi les humains, et que les preuves fournies par les adeptes de cette théorie ne sont que des erreurs d'interprétations influencées par leurs croyances.


Certains « adeptes » de la nouvelle genèse de la civilisation tels que Ted Strain, affirment que certains monuments grandioses de l'antiquité comme les pyramides de Gizeh ou de Téotihuacan sont des appareils sophistiqués laissés par les visiteurs extraterrestres. Ted Strain explique que la forme particulière de la pyramide canalisait des énergies spatiales pour purifier l'or. La grande méconnaissance de l'histoire de Téotihuacan sert de point de départ aux théories de Ted Strain qui voit dans les vestiges de la mystérieuse cité les restes d'un astroport et d'avant-poste commercial aux extraterrestres.

Le documentaire se penche ensuite sur un autre site mondialement connu pour son mystère : les lignes de Nazca. Ces pistes polies dans la roche suivent des tracés qui forment des dessins visibles uniquement du ciel tandis que certaines de ces lignes ressemblent à des pistes d'atterrissages géantes. Ted Strain soutient que les lignes n'ont pu être réalisées qu'avec le soutient de directives venant d'une position surélevée permise par un vaisseau spatial « ou tout autre engin anti-gravité ». D'autres monuments comme les colosses de l'île de Pâques ou des monolithes de certains temples précolombiens semblent être difficilement constructibles sans le concours d'une technologie avancée.


Mais certaines théories vont jusqu'à prêter des liaisons humaines aux extraterrestres (beurk!) et les descendants de ces hybridations auraient vécu sur Terre. C'est en tout cas ce que suggère la découverte du crâne qui sera ensuite baptisé « Star Child », et qui présente des difformités rappelant la physionomie des « petits gris » (grosse tête avec des yeux en amande). L'écrivain Lloyd Pyes explique que le propriétaire de ce crâne n'était pas totalement humain.

La construction de certains sites auraient donc une origine et des emplois en lien avec des extraterrestres. Les pyramides de Gizeh seraient donc des capteurs d'énergies cosmiques, parfaitement alignées avec trois étoiles de la constellation d'Orion. A Théotihuacan, Ted Strain distingue dans la disposition des bâtiments une représentation de notre système solaire, signe que les anciens mexicains connaissaient l'existence de toutes les planètes, y compris Pluton. Ted Strain attribue l'origine de ces différents sites aux Annunakis, peuple de la planète légendaire Nibirù et décrits par les Sumériens il y a 6000 ans.

Le mystère des origines de l'apparition de l'homme sur Terre trouve également son explication dans la théorie de Erich Von Däniken, puisque les visiteurs extraterrestres auraient également influencé notre évolution au niveau génétique. Les interprétations sur la teneur des rapports unissant les femmes pré-humaines sont encore en discussion dans le camp de adeptes. Leur but est cependant assez clair : ils voulaient de la main d'œuvre obéissante et reconnaissante. Il existerait même sur la Terre des descendants directs d'extraterrestres comme en témoigne la légende des Dropas, un peuple mythique descendu du ciel il y a 12 000 ans et ancêtre des chinois. Cette légende intéresse les adeptes de la théorie des anciens astronautes car en 1938, un archéologue déterra dans une grotte à la frontière du Tibet et de la Chine des disques gravés de sillons ainsi que d'étranges squelettes. Ces découvertes ont depuis été confisquées par les autorités chinoises.

La seule trace restant d'individus hybrides entre humains et extraterrestres est donc le crâne baptisé Star Child, présenté en 1999 à Lloyd Pyes par Ray et Melanie Young, ses propriétaires (bizarres).Ce qui fascine le plus Lloyd Pyes sont les orbites du crâne, peu profondes et très rapprochées. Montré lors d'une conférence d'ufologie, le crâne a été reconnu comme étant proche des petits gris. Soumis à des analyses, il se révèle vieux de 900 ans et présente quelques anomalies microscopiques. Seule une analyse ADN sera en mesure d'affirmer ou de nier son ascendance d'outre-espace.


Sur certains monuments, des représentations ressemblent à des inventions modernes, tout comme la paroi d'un temple égyptien où se trouverait représentée une ampoule électrique. La présence de la lumière électrique expliquerait la capacité des égyptiens à peindre des fresques dans le noir complet de leurs temples. De plus, on a retrouvé dans les années 30 des jarres vieilles de 2000 ans qui génèrent un faible voltage grâce à un tube de fer enroulé autour d'un cylindre de cuivre, plongés dans du vinaigre. Ces appareils sont connus sous le nom de piles de Bagdad. Beaucoup voient dans ces appareils la preuve matérielle d'une technologie extraterrestre. Mais Nancy Reed, spécialiste des technologies anciennes souligne la grande simplicité matérielle d'un tel ouvrage et mesure que la réaction ne produit qu'un demi-volt. Le lien entre les piles de Bagdad et les « ampoules » égyptiennes est osé dans le parc à thème de Däniken, « mystery land ».

Ici, le documentaire change brusquement d'orientation, laissant une part plus importante aux sceptiques. Ainsi, Kim Goldsmith, spécialiste depuis 24 ans du site de Téotihuacan, souligne qu'il n'y a probablement jamais eu d'or dans la région, ni dans le sol ni dans le commerce alors que ce métal est censé avoir attiré les extraterrestres sur Terre. Ken Feder évoque ensuite le problème entre le niveau de technologie requis pour traverser l'espace et la capacité à trouver un emplacement sans la présence de repères aussi gigantesques que les pyramides. Face à l'argument de Ted Strain, Ken Feder rétorque que les bâtiments s'étendent bien au delà des neuf sélectionnés, mais que l'adepte s'était habilement arrêté pour faire correspondre le terrain à son hypothèse. Kim Goldsmith nous remet à l'esprit que cette ville ressemblait probablement à toutes les autres, avec un système complexe de compétences humaines. Quant aux pyramides égyptiennes, Ken Feder observe que des représentations d'êtres humains en train de construire des monuments avec de gigantesques blocs de pierre sont connues, et ce sans le concours de qui que se soit.

Les lignes de Nazca, elles aussi auraient pu avoir été élaborées très simplement. Joe Nickell, membre du comité d'enquêtes scientifiques des théories paranormales, tente de reproduire un des dessins grâce à de simples cordes et à un quadrillage de la figure originale. Il y parvient sans trop de mal, prouvant que des vaisseaux extraterrestres n'étaient pas nécessaires. De plus, certains archéologues trouvent un autre emploi que la signalétique extraterrestre aux lignes de Nazca. Certains dessins sont interrompus, et Joe Nickell pense que les géoglyphes étaient des chemins de procession, parcourus pendant des fêtes religieuses.

Le documentaire revient ensuite sur le cas de Starchild, dont l'analyse de l'ADN mitochondrial (les mitochondries sont les batteries des cellules) révèle que la mère du propriétaire du crâne était une femme humaine. Mais sans la présence ADN nucléaire (entier), les origines du père resteront inconnues. Malgré la foi de Lloyd Pyes, l'anthropologue judiciaire (oui comme Bones!) Bill Rodriguez ne voit dans ce crâne rien de plus qu'une malformation d'un être bien humain.

Ce reportage à vocation scientiste s'attaque insidieusement à des questionnements chers aux ufologues et autres adeptes des sciences parallèles en présentant à première vue une vision ouverte pour boucler le reportage sur des conclusions rationalisantes. Même si quelques ressorts discréditants sont visibles dès le début, notamment dans les extraits du nanar «Les Tueurs de l'espace » et les reconstitutions plus humoristiques qu'illustratives, la méthode de critique est facile (pas très fair-play). Tout de même, reconnaissons une fois de plus que les adeptes de ces théories ne portent au mieux que le titre d' « écrivain » ou de « spécialiste en ufologie » et ne sont pas historiens ou archéologues de formation. Ces spécialisations font également vivre ces personnes, ce qui ne favorise pas l'objectivité. Ainsi, un véritable genre littéraire s'est développé autour de l'idée d' Erich Von Däniken, le dernier auteur en date à en bénéficier étant sans doute Anton Parks avec sa série de livres « chroniques de Girku ». De manière plus inoffensive, la théorie semble avoir inspiré le film et la série Stargate.

D'autre part, l'explication aux lignes de Nazca apportée par Joe Nickell est convaincante et similaire à celles des crop circles tout comme les remarques de Nancy Reed sur les piles de Bagdad. Quant aux ampoules de Däniken, les faiblesses structurelles des ampoules à filament les rend obsolète de nos jours ; des extraterrestres avec quelques milliers d'années d'avance technologique auraient ils utilisé une source de lumière si primitive?

Le documentaire souligne malgré tout que l'histoire de l'humanité reste imprécise et mystérieuse sur bien des points, et que ces zones d'ombres ne nous livrerons sans doute jamais leurs secrets, nous laissant libre d'imaginer les premiers âges de l'homme.

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